Au creux des vallons du Gers

Il faut tourner la page.

Extrait de l'éditorial de la Dépêche signé Dominique Delpiroux

"En revanche, quelle doit être belle, l'aventure de ceux, qui, à un moment donné, prennent leur destin en main, et le façonne selon leurs rêves ! L'aboutissement d'un chemin secret, dont on a entrevu les frondaisons il y a parfois très longtemps, et que l'on a toujours voulu explorer. Ceux qui franchissent le pas ont du courage : ils ont aussi la passion, l'envie, l'énergie, autant d'ingrédients nécessaires pour que la mayonnaise prenne.

Alors, évidemment, c'est quitte ou double ! On peut aussi subir un échec, rater son virage et aller droit dans le mur. Cela fait partie du jeu. Il faut savoir l'accepter, et surtout se convaincre que cela vaudra toujours mieux que des regrets.

D'autant que la vie peut toujours et sans cesse remettre le couvert, et faire de nouvelles propositions : il faut juste accepter parfois de ne pas savoir où l'on va. N'est-ce pas ce que nous suggérait le poète Antonio Machado ? «Toi qui chemines, il n'y a pas de chemin. Le chemin se fait en marchant. Et lorsqu'on se retourne, on voit le chemin que jamais on n'empruntera à nouveau. »"

Makemo le 1 juin 2017

Bien chers tous

 Je ne vous ai pas oubliés mais le temps file vite comme on dit platement mais c'est tellement vrai.

Nous sommes toujours dans la petite maison au bord de l'eau prêtée par Anami en attendant les autorisations pour rentrer dans la maison anticyclonique. Nous vivons dans nos cartons. Au début c'était dur mais nous sommes des voyageurs et on s'adapte à tout. J'ai fini par me sentir bien quand tous les tracas divers furent passés. C'est le bonheur d'entendre le clapotis des vagues qui viennent mourir devant la porte ou le chant des oiseaux de la cocoteraie. J'ai pu retrouver mes marques et ma zénitude. 

Et puis mon Doudou s'est remis en cuisine et j'ai retrouvé les bons petits plats locaux et les merveilleux petits déjeuners dont il a le secret.

Mon court séjour à Makemo a été bien rempli.Nous avions beaucoup à faire dans la perspective d'un retour définitif. Il nous faut passer la main au sein de notre association mais aussi préparer un jumelage entre Masseube et Makemo. Et il fait chaud, très chaud, ce qui raccourcit les journées de travail car il faut compter avec les siestes et les bains au lagon. La vie aux Tuamotu c'est loin d'être un bagne

Mais l'âge est là et le climat, la vie insulaire commencent à être difficile pour nous.Tout cela nous conforte dans le désir de rentrer définitivement dans notre nid gascon. Nous repartirons sur Makemo le 29 août afin de finaliser le déménagement de nos affaires. Courant décembre nous reprononcerons nos voeux de mariage à Makemo et organiserons un grand repas polynésien comme nous les aimons. Emilie, Sébastien et mes petits trésors viendront et assisteront à cette grande fête. Martin veut voir le pays de Maui et la vie de Mamilou et Papilou sur une île. C'est donc le moment où jamais car même si nous envisageons de revenir sur cette île du bonheur, réchauffer nos vieux os ou encadrer le jumelage, nous souhaitons visiter la France d'abord.

Voilà bien chers tous les dernières nouvelles. Nous vous embrassons avant de monter dans l'avion qui nous ramène vers Lounostecau à Tachoires.