Au creux des vallons du Gers

 Vingt ans que je ne n'avais pas vu ma campagne gersoise au printemps C'est pour moi une re découverte. Tout m'enchante : les odeurs, les bruits, les couleurs. Ma jambe, réparée, me permet de traverser les champs autour de la maison. J'aime aller au hasard, boussole en main, sans jamais trop m'éloigner.Mon père disait qu'on connaît son pays quand on a marché sur sa terre. Je fais comme lui avec une démarche de paysan, pieds écartés pour ne pas abîmer labours et semences. Je passe au bord des champs , suivant une trace de tracteur ou un vieux chemin qui tout à coup apparaît sous mes pieds. Appareil photo en bandoulière,je capture des instants. Un rien m'émerveille, j'aime ces coteaux gascons où subsistent encore des haies et des morceaux de forêt. Certes l'agriculture a grignoté du terrain, mais quelques endroits ont gardé leur sauvagerie et ceux là qui me plaisent.