Au creux des vallons du Gers

 Réveillée à 8h ce matin, je me suis posée la question: vais-je mettre le bout du nez dehors ? En effet, il fait à peine 3°, le ciel est triste et les nuages sont bas, il doit neiger dans les Pyrénées. Après avoir pris mon super petit déjeuner préparé avec amour par mon Doudou, je décide d'enfiler tous mes vêtements thermolactyl, mes grosses chaussures, mon anorak, mon écharpe et mon bonnet. Je câle mon casse-croûte dans mon sac à dos et me voilà partie en promenade dans les environs 

 Je me plie à mon petit cérémonial local, je dois dire bonjour à mon chêne, mon alter ego comme le chantait Brassens. Il est là, toujours fidèle au début du chemin et j'ai pris l'habitude de le saluer et de l'enlacer.

Un podcast dans les oreilles ( aujourd'hui éducation nouvelle Decroly), je marche d'un bon pas. Quelques haltes quand mon œil est aspiré par des images fortes. Je pense à nos ancêtres qui vivaient dans ces châteaux qui jalonnent le chemin, ils devaient avoir froid dans ces bâtisses sans pompe à chaleur. À chacun son siècle.

Un petit creux à l'estomac, je m'arrête dans cette jolie cabane. Une ancienne machine agricole va me servir de banc et de table. Des renards ont du gîter dans cet endroit, j'aperçois leur tanière et le reste des repas. Mon petit repas à moi, une belle tranche de jambon de Bayonne et salade de choux, un délice que j'apprécie juste au moment où le soleil envoie quelques rayons. Que la vie est belle!

Il se fait tard, je prends le chemin du retour face aux Pyrénées que j'aperçois au loin, enveloppées de nuages de neige. Les pieds commencent à peser, je ralentis le pas et contemple la vie autour de moi: les chevaux s'entraînent, les jonquilles tentent de sortir leur belle corole, un souci est déjà en fleur. Tiens le printemps serait-il prêt? 

Le froid commence à me saisir, j'accélère car j'ai hâte de retrouver la maison et une bonne tasse de thé au coin du feu.

Bonsoir mon chêne, à la semaine prochaine.